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Après plusieurs années de détention préventive, 14 Togolais, arrêtés dans le cadre des manifestations de l’opposition en 2018, ont été condamnés ce lundi 3 décembre 2025 à 10 ans de réclusion criminelle. Accusés de complot contre la sécurité intérieure de l’État, de groupement de malfaiteurs, de troubles aggravés à l’ordre public et de destructions volontaires, ces militants, dont ADAM Latif, DJOBO Boukari et Aziz Goma, rejettent en bloc les faits qui leur sont reprochés.
Les condamnés avaient été interpellés à la suite des législatives du 20 décembre 2018, alors que le pays était secoué par des manifestations organisées par la Coalition des 14 partis de l’opposition (C14). Selon le parquet, ces arrestations découlaient d’une enquête du Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), ouverte le 18 décembre 2018, qui aurait mis au jour un projet de déstabilisation des institutions togolaises.
Le ministère public affirme que les accusés étaient liés
Selon l’accusation, des écoutes téléphoniques et des messages extraits des téléphones des prévenus attesteraient de leur implication dans une tentative de subversion. Un début de fabrication d’engins explosifs aurait également été détecté. Toutefois, la défense pointe du doigt l’absence de preuves matérielles concluantes et l’usage de méthodes contestées pour incriminer les accusés.
À l’issue du procès, le jury a prononcé une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre les 14 accusés présents. Les quatre autres prévenus en fuite ont, quant à eux, écopé de 20 ans de prison par contumace.
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